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25 juin 2007 1 25 /06 /juin /2007 14:20

Me voilà de retour après une quinzaine de jours passé sous le soleil et 25° C de moyenne en Languedoc-Roussillon...
Séjour au sein d'un domaine de vacances sur le territoire de Vendres, proximité Béziers et embouchure de l'Aude.

Alors que la route (1100 km depuis Bxl, Belgique) n'avait offert que moultes buses variables et maints faucons crécerelles, plus un milan royal dans l'Aube (Champagne)...l'arrivée au domaine permet, après débarquement des bagages de contacter lors d'un premier tour de repérage la huppe fasciée et un juvénile de coucou-geai (d'où le changement "perso" de dénomination du domaine...car ces deux espèces vont nous accompagner tout au long du séjour). En bord de mer, 300 m derrière le camp, quelques sternes pierregarrins pêchent à proximité du rivage.

La première journée complète (dimanche 28 mai) permet de faire d'emblée plus ample connaissance avec nos aviens voisins, la huppe omniprésente mais encore les hirondelles rustiques nichant dans les sanitaires de la piscine et s'abreuvant dans cette dernière, les rouge-queues noirs nichant eux dans le batiment logeant la réception du domaine. Puis encore moultes tourterelles turques, le verdier, le bruant jaune, un picvert et quelques chardonnerets. Enfin deux grimpereaux et un gobe-mouche gris.

En face du domaine se trouvent deux intéressantes zones humides aisément observables depuis la route.
En allant chercher le pain, jumelles au cou...je repère aisément 5-6 hérons cendrés et presqu'autant de hérons pourprés.
Une bonne quinzaine d'aigrettes garzettes et le vol de deux tadornes de Belon complètent le paysage.
Mais le top est de pouvoir observer dans la même vision binoculaire un héron pourpré et un crabier chevelu deux mètres plus à droite.

Une première excursion recommandée vers l'oppidum d'Ensérune , lieu-témoin archéologique d'occupation celte et pré-romaine, nous fait rencontrer divers groupes de 2 à 3 guépiers, occupant préférentiellement les lignes électriques.

Du sommet d'Ensérune, belle vision de l'étang drainé (XIIIe s) de Montady, dans sa configuration particulière de soleil ou de roue de vélo, selon les interprêtations et d'innombrables martinets noirs qu'accompagnent quelques guêpiers. Autre espèce bien présente sur la colline, le chardonneret.

Après l'intéressante visite du site, observation depuis le parking, dans le versant entre l'oppidum et le canal du Midi, de groupes de guêpiers perchés. Je mets notamment dans mes mirettes l'intéressante scène de deux individus échangeant un insecte.

A proximité immédiate, le tunnel du Malpas permet au canal du Midi de passer sous la colline d'Ensérune. Le rouge -queue noir semble trouver l'endroit frais et confortable. Côté Montady, toujours des guépiers en poste fil élec.

En fin de journée, une vespérale promenade autour du camp me permet de revoir le juvénile coucou-geai, une demi-douzaine de huppes au sol, branchées ou en vol, le picvert en vol, 7-8 chardonnerets et surtout deux mâles de tariers pâtres qui chacun du sommet dégarni d'une haute branche, résiste au vent qui vient de la mer...

Lundi 29 mai, excursion sur le massif de la Clape. Du côté du Gouffre de l'Oeil doux, malgré un bon ensoleillement, un vent frais en rafales ne favorise pas l'observation d'oiseaux posés. Seuls quelques bruants jaunes et chardonnerets n'échappent pas à mon regard.
Cet endroit est un vrai paradis pour les amateurs d'entomofaune & de botanique, également. Dans la montée vers la chapelle ND des Auzils, une fauvette à tête noire (mâle) apparait entre deux buissons. Du côté de Gruissan, en prenant la direction de l'Ayrolle & de l'Ile St Martin, je fait arrêter la voiture car j'ai aperçu un individu intéressant. De fait, je relocalise et observe sans peine un magnifique mâle de traquet oreillard. Plus loin, c'est un cochevis huppé qui nous barre (pacifiquement) la route. Du côté de la permanence LPO (fermée), seuls quelques aigrettes et hérons cendrés. La migration de printemps est ici achevée.

Mardi 30 mai, sortie solitaire au coucher de soleil, sur les bords de l'étang de Vendres.
Deux busards des roseaux lointains, quelques aigrettes et un gros rassemblement de hérons cendrés versus quatre hérons pourprés rejoignant individuellement l'abri des roselières, six tadornes en vol forment le décor. Je découvre un peu par hasard un bon point d'observation depuis un chemin entre les vignes, en surplomb de l'étang.

J'y réalise un très belle observation de milan noir juvénile remontant au vent puis prenant place sur une haute branche dégarnie.
Peu après j'observe un beau groupe de flamants (80-100 individus), dont une vingtaine fouillent les eaux dans un chenal entre deux zones d'aquatiques verdures. L'arrivée de quelques petits groupes (3-6) au soleil couchant est du plus bel effet.

En rentrant au camp, nuit quasiment tombée, envol dans la zone humide d'un héron pourpré et d'un autre héron ayant les apparences du butor étoilé. Par contre, les hérons cendrés et les aigrettes ne s'effarouchent que fort peu.

Mercredi 31 mai, du côté de Minerve, village témoin d'un des drames cathares ("hérétiques" brûlés vifs) nichés sur un promontoire rocheux...quelques hirondelles de rochers accompagnent hirondelles classiques et martinets noirs.
Dans les gorges de la Cesse, en amont du village...je détecte tardivement un rapace gris cendré dont je me demande encore aujourd'hui, faute d'attention sur le moment, s'il s'agissait d'un mâle de busard cendré ou d'un plus classique (pour moi) busard Saint-Martin.

Le Jeudi 1er Juin n'offre que 2-3 échasses blanches de passage dans la zone humide (vasière) proche du camp. En soirée, je montre les flamants de l'étang de Vendres au reste de ma famille.

Le Vendredi 2 Juin, lors d'une promenade sur Nissan-lez-Ensérune, vers la chapelle de St-Christol (= St Christophe, protecteur des voyageurs...que nous sommes), détection d'un possible pie-grièche mais furtive et surtout plein contre-jour.

Une deuxième promenade, sur un promontoire occupé par les moulins restaurés de Nissan, j'observe un circaète Jean-le-blanc qui survole une pinède et des vignes situées en contrebas...avant de se poser sur un pylône électrique. Je demande à pouvoir me rapprocher. Las...comme j'arrive, l'oiseau s'envole et...vient vers nous, passe lentement au-dessus de nos têtes et réalise un vol sur place à moins de 100 m.
Merci l'oiseau.

En passant par Fleury pour rejoindre la côte, en limite du massif de la Clape, une P.G à tête rousse nous salue depuis son perchoir électrique. La rafraichissante baignade d'après-midi est cette fois encore survolée de sternes pierregarrins mais aussi d'une sterne naine.

Le week-end du 3 & 4 juin nous permet de confirmer que le rouge-queue noir est présent partout, que ce soit sur les remparts de Carcassonne ou sur les vieilles maisons des villages du Parc régional du Haut-Languedoc. Moultes bergeronnettes des ruisseaux et grises vaquent à leurs occupations le long du canal du Midi comme dans la vallée de l'Orb ou les gorges d'Héric (**).

Le 5 juin au matin, à l'heure de la sortie-croissants frais...un beau vol de plus de cinquante flamants passe pratiquement au dessus du camp. Deux hérons pourprés se posent dans la zone humide déjà évoquée.

Après une nuit tempétueuse et orageuse, le matin du 6 juin nous voit partir en excursion en remontant les étangs côtiers.
Sur le Bagnas, à côté d'Agde...pas grand chose hors une échasse blanche. La halte sur le Bassin de Thau, au lieu-dit le Castellas, est plus productive. Un gros groupe estimé de plus de 200 flamants se trouve (assez loin) dans la cornée des Onglous. Plus de cinquante tadornes occupent d'anciennes salines abandonnées. Une grosse colonie de goélands (tous des argentés, selon mon expérience limitée de ces espèces) manifeste bruyamment son désaccord pour notre venue. Trois huitriers et deux aigrettes complètent le tableau. En vol, mouettes rieuses et sternes pierregarrins dont quelques-uns, poissons au bec passent à destination de nids hors d'atteinte.

Après une pause-déjeuner à Sète, nous continuons notre périple. Du côté de Vic-la-Gardiole...petit air de Camargue avec chevaux accompagnés de quelges hérons garde-boeufs, plus loin taureaux. En partant le long d'un chemin (privé?) vers le Mas de Feynes, nous approchons d'un étang de taille moyenne occupé par près de 200 flamants...à moins de 50 m des observateurs. Egalement un couple d'échasses, nicheurs probables. Après une longue observation, nous poursuivons direction Palavas-les-flots. Chemin faisant, encore des échasses, 2 busards des roseaux et quelques groupes de flamants épars.

Pause plage, coquillages et chateau de sable...petit détour par la cathédrale de Maguelonne, théatre actuel d'un festival de musique ancienne...avec observation d'un gros groupe lointain de flamants mains sur le retour d'une sterne naine en pêche à cinq mètres de la rive (Etang du Prévost).

En fin de journée, après un détour apéritif chez Johan, un collègue avésien expatrié sur Montpellier pour les besoins de son travail...nous retournons à notre base, salué une fois encore par une pie-grièche rousse au soleil couchant, bordure de Nationale...du plus bel effet.

Le 7 juin, nous sommes à nouveau sur le massif de la Clape. Le vent est toujours soutenu. Dans les endroits plus abrités, les buissons résonnent de moultes chants que mon oreille faiblarde ne parvient guère à isoler. Dans une friche entre deux vignobles, un tarier pâtre se montre au sommet d'un brindille, classique... La pause plage sur l'embouchure de l'Aude nous offre quelques sternes habituels. Le retour vers Fleury nous permet d'observer encore deux pies-grièches rousses qui se chamaillent pour la position la plus haute d'un buisson. Toujours sur le retour, observation au-dessus des vignes d'une superbe femelle de busard des roseaux, à 50 m tout au plus de la route.

La fin du séjour approchant, je me décide pour faire encore une vespérale quête de pies-grièches, dans les collines proches du Puech Blanc. A mon approche, un guépier posé sur une branche décolle et croise en vol une huppe. Dans le lointain, sur...un fil élec, une possible P.G à poitrine rose. Je la perds de vue trop vite. Un tarier pâtre sort d'un vignoble, monte façon pipit des arbres et puis part en décrochage sur l'aile droite. Plus loin, moultes guépiers (plus de 10) chassent les insectes du soir. A ce propos, il faut reconnaitre que l'ennemi numéro un de l'ornitho en ces coins est le moustique, apparemment plus vorace avec la venue de la nuit. Mes bras et jambes s'en souviennent encore avant que je ne retienne la leçon et m'équipe en conséquent (vêtements longs & répulseur sur la peau non-protégée).

Comme je poursuis ma ballade, j'apercois soudain sur ma droite une nième pie grièche à tête rousse...mais celle-ci reste assez longtemps immobile sur un poteau de soutien des vignes, à moins de 5m de moi. Obs. trois étoiles donc.

De retour au logement, non sans avoir vu une fois de plus un busard des roseaux au soleil couchant très photogénique...je vois entre les pins la furtive silhouette d'un petit rapace nocturne. Je trouve en cette chevêche la responsable du sifflement court, caverneux et fausset qui peuplait nos nuits depuis quelques jours.

Le jeudi 8 juin est celui de notre dernière excursion lointaine. Du côté du cirque dolomitique de Mourèze, quelques bruants jaunes et encore 3-4 guépiers.
Lors d'une pause sur l'Orb, en amont de Bédarieux...mais en aval d'une cascade, le cincle plongeur et maintes bergeronnettes grises et des ruisseaux se rappelent à notre meilleur souvenir.

Il faudra attendre le 10 juin, jour de notre départ pour enregistrer (ouf) notre première pluie diurne. Notre dernière vision de l'étang de Vendres est celle d'un groupe d'une trentaine d'aigrettes occupées frileusement à compter les gouttes.

Pour être complet, le retour par l'Aube (Champagne toujours) permettra d'entrapercevoir deux cigognes blanches occupées à fourrager dans un champ fraîchement fauché.

Remerciements particuliers à Jean-Luc Saint-Marc qui m'a passé quelques bons tuyaux ainsi que la carte IGN du coin & aux quelques autres co-listiers qui m'ont également éclairés de leurs conseils.

Publié pr la première fois en Juin 2000

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